Mon expérience de rechercheMots clés: Biologie de la conservation, Agroécologie, gestion intégrée des ravageurs, Écologie du paysage Dynamique spatiale et temporelle des populations d’insectes – Services écosystémiques – Analyse de données et modélisation.Mon travail concerne le fonctionnement des écosystèmes. Je m’intéresse aux interactions entre les processus écologiques et l’organisation spatiale des éléments qui composent l’écosystème. Angra Do Heroismo (Terceira, Acores) - Post Doctorat actuel | Yinchuan (Chine) | Amiens - ATER | Toulouse - Doctorat et ATER | Nord Bénin - Doctorat (travail de terrain) | St Louis (USA) - Doctorat (collaboration) | Garoua (Cameroun) - Doctorat (labo) | Lyon - Stage de Master Travail PostdoctoralÉcosystèmes insulaires : Depuis Janvier 2021, dans le cadre d’un postdoctorat je travaille sur les communautés d’arthropodes des forêts du complexe insulaire des Açores. Mon travail fait partie du projet européen LIFE BEETLES. Sur un jeu de données de biodiversité (aussi bien sur la végétation que sur l’entomofaune) récolté sur deux décennies, je vais chercher à comprendre s’il existe des patterns ; si ces patterns varient suivant les niveaux de conservation des zones protégées. Je ferai un focus sur les espèces endémiques, les plus menacées. L’objectif à terme est d’optimiser les stratégies de conservation des espèces menacées dans un premier temps puis d’étendre ces mesures aux autres espèces suivant leur classement dans la liste rouge de l’IUCN. Écosystèmes arides: les steppes: 2018-2020: Dans le cadre d’un post-doctorat, j’ai étudié la structuration et les patrons spatiaux et locaux des communautés de coléoptères dans les écosystèmes de steppes du Nord de la Chine. Je me suis intéressé à la diversité des coléoptères en général et particulièrement à la diversité au sein de la communauté de carabidés et de Ténébrionidés. Quelques questions auxquelles j’ai répondu : Comment les caractéristiques du sol et du couvert végétal influencent la structuration des espèces au sein de la communauté de Ténébrionidés ? Comment les communautés répondent aux perturbations d’origine anthropique (perturbations communément observées dans le Nord de la Chine - intensité de pâturage – clôtures – couverture du sol par les panneaux photovoltaïques) ? Ce travail a fait l'objet de 6 publications dont quatre qui sont publiées et deux qui sont soumises et en cours de révision. Agrosystèmes: Dans le cadre d’un ATER (2017), j’ai étudié l’influence des haies sur la structure des communautés de carabes dans des paysages agricoles du Nord de la France. L’étude de terrain avait été réalisée en 2013 dans deux paysages contrastés : le bocage et le milieu ouvert. Le bocage caractérisé par de petites parcelles, un réseau dense de haies et plusieurs fragments forestiers. Le milieu ouvert est caractérisé par de grandes parcelles et de rares fragments forestiers. Des carabes ont été piégés dans les haies de ces deux milieux. Deux questions principales ont guidé cette étude : (i) A l’échelle locale : les caractéristiques de la haie affectent – elles la structure des communautés de carabes ? (ii) A l’échelle du paysage : les éléments boisés (bois et réseau de haie) affectent – ils la structure des communautés de carabes ? Nous avons montré que les réponses des carabes dépendaient de leur groupe écologique (espèces forestières, de milieu ouvert et espèces ubiquistes). Nous avons observé que les effets locaux étaient plus importants que les effets à l’échelle du paysage. La connexion des haies à un fragment forestier favorisait particulièrement les espèces forestières. Cette étude montre que l’importance des haies dépend de la préférence d’habitat des espèces. Pour les espèces forestières par exemple, il est important de conserver la continuité entre la haie et la forêt pour continuer de bénéficier du service de régulation des ravageurs dans les parcelles que peuvent offrir les carabes. Ainsi la gestion des haies devrait être précédée d’une évaluation des espèces qui y sont présentes. Agrosystèmes: Après ma thèse, j’ai étudié avec Aude Vialatte (Vialatte et al., 2017) l’aspect fonctionnel de la complexité du paysage. Nous avons mesuré la capacité du paysage à fournir des ressources florales pour un auxiliaire de culture (syrphe) et analysé les potentiels effets sur l’abondance d’un ravageur (puceron). Nous avons montré que les paysages à fort indices polliniques favorisaient le parasitisme. Cependant, nous avons observé que les paysages à fort indices polliniques avaient un effet négatif sur l’abondance des syrphes. Il est alors très probable que ces paysages favorisent aussi d’autres parasitoïdes de pucerons (autres que les syrphes). Cette étude est un exemple d’approche multi-taxonomique, elle met en évidence la complexité des interactions entre les organismes dans un agrosystème. Thèse : Pratiques agricoles et patrons spatiaux déterminants de l’abondance d’Helicoverpa armigera dans les parcelles de cotonniers dans le Nord BéninLe défi principal des stratégies de lutte agroécologique est de concevoir des techniques de lutte économes en pesticides qui favorisent à la fois la productivité et la durabilité des agrosystèmes. Les études peuvent se faire à l’échelle de la parcelle en analysant les effets des pratiques agricoles et/ou à l’échelle du paysage en analysant les effets des caractéristiques du paysage sur la dynamique des populations des ravageurs. L’objectif principal de ma thèse était d’analyser les effets des structures paysagères sur l’abondance d’H. armigera dans les parcelles de cotonnier dans le Nord Bénin (Tsafack et al., 2013, 2016). Début dans la recherche : Mon stage de Master2 entre Ecologie et microbiologieMon travail de recherche en master concernait l’étude des interactions entre un complexe d’espèces invasives (la renouée asiatique, Fallopia sp) et les bactéries dénitrifiantes du sol. J’ai expérimenté en laboratoire les effets des extraits de rhizomes de Fallopia sp sur l’activité biologique des bactéries. Les premiers résultats ont montré que Fallopia sp pouvait modifier grâce à des métabolites secondaires l’activité des bactéries dénitrifiantes, ceci expliquerait en partie leur succès invasif au sein de leur communauté végétale. Les résultats ont depuis été publiés dans Bardon et al., 2014. |
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